Né en 1968 à Pomdo, au Tibet, Tenzin Kunchap est élevé dans la tradition bouddhique de son pays. A 14 ans, il est lycéen à Lhassa. En 1987, il rejoint le Dalaï-Lama à Dharamsala en Inde. Très vite, il est devenu moine au monastère de Séra en Inde du Sud. Un peu plus tard, il découvre la situation difficile du Tibet. Il décide d'y retourner. En 1988, il est arrêté par le police chinoise pour raison politique ; il sera emprisonné et torturé dans les geôles chinoises. Trois ans plus tard; il s'évade et s'enfuit à pied, et parcourt deux mille kilomètres à travers l'Himalaya. En 1991, il se réfugit en France, où il trouvera l'asile politique. Il est devenu laïc en 1999. Il a étudié à l'Université de Paris 8 et obtenu un diplôme de SDL (Sciences du Langage). Aujourd'hui, il est écrivain et est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Le Moine rebelle" (Plon, prix Rachid-Mimouni), récit de ses années de lutte, et "Une enfance tibétaine" (Presses du Châtelet), récit de ses souvenirs d'enfance.
A l'occasion de l'anniversaire des Tibétains contre la tutelle chinoise, le Dalaï-lama vient de dénoncer la pire répression qu'ai jamais connue son pays. C'est en Inde que le guide des Tibétains avait trouvé refuge, comme de nombreux moines bouddhistes, et l’un deux raconte son exode et son expérience dans un livre intitulé « Le moine rebelle » qui vient de paraître en France...
Il y a plus de 40 ans, 41 ans exactement, éclatait l'insurrection à Lhassa, la capitale du Tibet, occupée par les Chinois. La répression a été terrible et c'est à cette date que le Dalaï-lama a quitté le Tibet pour rejoindre l'Inde, suivi par 200.000 Tibétains. Le Tibet est toujours sous la férule chinoise, réputé région autonome de la République de Chine et les Tibétains aspirent bien sûr toujours à reconquérir leur pays, ou plus exactement à retrouver leur autonomie à la fois culturelle et religieuse...
Tenzin Kunchap est un jeune moine tibétain qui a fait un trajet extraordinaire pour toucher de ses pieds la liberté et la terre de la liberté, Dharamsala, Il a traversé l'Himalaya pour gagner sa liberté de pensée et d'être et il a écrit un livre magnifique, qui est l'histoire de sa vie et qui s'appelle « Le Moine rebelle »…
Il y a exactement 50 ans, la Chine communiste entrait au Tibet : une invasion selon les Tibétains, une libération selon Pékin ; deux points de vue inconciliables bien sûr…
Au Tibet, toute image du Dalaï-lama est interdite. Même prononcer son nom est risqué. Tenzin Kunchap, réfugié à Paris après des années de prison à Lhassa, se rappelle cette censure policière…
Reprise du dialogue entre Chinois et Tibétains. Les émissaires du Dalaï-lama ont été reçus à huis-clos par des Ministres chinois. On ignore tout de l'ordre du jour, du lieu où cela se tenait, et la presse chinoise, qui est aux ordres, n'en n'a pas dit un mot. Ce qu'on a entendu en revanche, c'est le chef du parti communiste au Tibet, qui a répété une fois de plus ses accusations contre « la clique » du Dalaï-lama. Il n'y a pas que du côté chinois que le dialogue suscite des tensions. Chez les Tibétains en exil, ça bouillonne aussi. Certains considèrent que le Dalaï-lama, c'est comme Daladier ou Chamberlain, qu'il se trompe de stratégie, d'autres au contraire qu'il joue la dernière carte du Tibet et qu'il faut à tout prix le soutenir et rester unis…